venerdì 22 novembre 2013

Matteo Renzi remporte le première manche des primaires du Parti démocrate


Le jeune maire de Florence est arrivé dimanche 17 novembre en tête de la consultation organisée depuis quatre semaines dans 7000 sections pour désigner le prochain secrétaire général du Parti démocrate (PD, gauche). Il remporte 46,7% des suffrages des 300 000 votants, tous encartés. Il est suivi de Gianni Cuperlo, le candidat de l’appareil (38,4%), Pippo Civati (9,2%), et Gianni Pittella (6%). A noter que ce vote a attiré 160 000 électeurs de moins que la consultation de 2009 qui avait porté Pier Luigi Bersani à la tête du PD.
Seuls les trois premiers pourront concourir aux primaires qui se dérouleront le 8 décembre. Elles seront ouvertes aux sympathisants à condition de fournir un document d'identité et de payer 2 euros de participation au frais. Les prétendants s’opposeront le 29 novembre lors d'un débat organisé par la chaîne de télévision privée Sky.
Pour Renzi, 38 ans, ce résultat est déjà une revanche sur les primaires de décembre 2012 quand les sympathisants lui avaient finalement préféré Bersani pour conduire la coalition de gauche aux élections. C'est également l'espoir d'une future victoire le 8 décembre pour celui qui s'est convaincu que pour accéder un jour aux plus hautes responsabilités, il devait d'abord contrôler le parti.
Même si son avantage est étroit, cette première victoire de Renzi est symptomatique de la mutation du PD, né en 2007 de la réunion des anciens militants du Parti communiste italien (PCI) et des centristes de gauche. Tous ses leaders successifs (Walter Veltroni, Bersani, et aujourd'hui Guglielmo Epifani) ont milité au sein du PCI, à l'exception de Dario Franceschini qui a assuré un intérim de quelques mois en 2009.
Matteo Renzi, lui, appartient à la "génération post-idéologique". Elevé en politique dans les rangs du Parti populaire italien et dans les cercles de soutien à l'ancien président du conseil Romano Prodi, il serait, en France, plus proche d'un François Bayrou que d'une Martine Aubry. Mais ses modèles sont anglo-saxons: Tony Blair et Barack Obama. C'est justement ce que lui reprochent ses rivaux qui redoutent que sa victoire augure une fuite des militants les plus à gauche.
Politiquement souple, séduisant et télégénique (difficile de le rater à la télévision où il apparait quasiment chaque jour), Renzi traîne quelques casseroles encombrantes pour un futur leader de gauche. Il a déjeuné avec Silvio Berlusconi dans la villa de ce dernier à Arcore, en décembre 2010 ("Tu me ressembles", lui aurait confié le Cavaliere admiratif) et provoqué - à son corps défendant - le soutien du milliardaire et jet-setteur, Flavio Briatore. Bref, on est très loin de Gramsci et de Berlinguer!
"Outre le fait d'avoir peu d'idées, Renzi est superficiel et ignorant." La critique est signée Massimo D'Alema,  64 ans, ancien responsable des jeunes communistes dans les années 1970, ancien président du conseil, ancien ministre des affaires étrangères et figure incontournable de la gauche italienne. La deuxième manche promet d'être chaude...

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